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Repenser le chant des Cantigas de Santa Maria : sources musicales, notations et choix d'interprétation
Publié le 17 mai 2024 – Mis à jour le 17 mai 2024
le 23 mai 2024
à partir de 9h00
La Bulle - Bibliothèque Universitaire Centrale
Université Toulouse Jean Jaurès
Journée d'étude
La nécessité d’un travail soutenu sur les Cantigas de Santa Maria d’Alphonse X s’explique aisément par la qualité et le nombre des chansons rassemblées et magnifiquement transmises dans les manuscrits du XIIIe siècle.
En ce qui concerne la musique elle-même, ce corpus a été largement étudié et interprété mais il reste des aspects qui nécessitent des éclaircissements et un travail plus approfondi. Il est en effet difficile de restituer en toute exactitude ces chansons qui, malgré une notation plus ou moins unifiée, répondent à des réalités musicales (et poétiques) diverses. Un mouvement esthétique très prégnant dans la seconde moitié du XIIIe siècle fut de faire littéralement « entrer » l’ensemble des monodies contemporaines (chansons de trouvère, laudes italiennes, etc) dans des schémas rythmiques métriques. Les chansons de “haut style” sont pourtant conçues pour s’adapter à la prosodie sans contrainte métrique. Le rythme - dit “libre” - se crée par la conjonction de la structure prosodique et de la formulation mélodique. En revanche, d’autres chansons conviennent naturellement à une pulsation régulière. La normalisation de la notation répond donc de façon homogène à des situations diverses.
Cette situation, en apparence normée, appelle à revisiter le corpus des Cantigas de Santa Maria. Quel choix rythmique adopter devant cette diversité stylistique des cantigas ? L’obligation qui semble nous être faite de suivre une rythmique contraignante n’est-elle pas, en définitive, davantage liée à des contingences historiques qu’à une réelle prise en compte d’éléments prosodiques, pourtant prioritaires en termes de vocalité ? Par ailleurs, quelle vocalité adopter ? Comment interpréter les ornements notés (pliques, longa-florata, etc) ? Quels arrangements permettant de rendre compte de la modalité est-il judicieux d’y apporter ? Comment s’inspirer de musiques qui ont une certaine proximité esthétique, comme des répertoires traditionnels (espagnols, musiques arabo-andalouses, séfarades ou autres) ?
Cette journée d’études, invitant musicologues et chanteurs et chanteuses à dialoguer, permettra d’aborder ces différents points et de repenser les modalités d’interprétation de ces chants.
Programme de la journée disponible en téléchargement.
En ce qui concerne la musique elle-même, ce corpus a été largement étudié et interprété mais il reste des aspects qui nécessitent des éclaircissements et un travail plus approfondi. Il est en effet difficile de restituer en toute exactitude ces chansons qui, malgré une notation plus ou moins unifiée, répondent à des réalités musicales (et poétiques) diverses. Un mouvement esthétique très prégnant dans la seconde moitié du XIIIe siècle fut de faire littéralement « entrer » l’ensemble des monodies contemporaines (chansons de trouvère, laudes italiennes, etc) dans des schémas rythmiques métriques. Les chansons de “haut style” sont pourtant conçues pour s’adapter à la prosodie sans contrainte métrique. Le rythme - dit “libre” - se crée par la conjonction de la structure prosodique et de la formulation mélodique. En revanche, d’autres chansons conviennent naturellement à une pulsation régulière. La normalisation de la notation répond donc de façon homogène à des situations diverses.
Cette situation, en apparence normée, appelle à revisiter le corpus des Cantigas de Santa Maria. Quel choix rythmique adopter devant cette diversité stylistique des cantigas ? L’obligation qui semble nous être faite de suivre une rythmique contraignante n’est-elle pas, en définitive, davantage liée à des contingences historiques qu’à une réelle prise en compte d’éléments prosodiques, pourtant prioritaires en termes de vocalité ? Par ailleurs, quelle vocalité adopter ? Comment interpréter les ornements notés (pliques, longa-florata, etc) ? Quels arrangements permettant de rendre compte de la modalité est-il judicieux d’y apporter ? Comment s’inspirer de musiques qui ont une certaine proximité esthétique, comme des répertoires traditionnels (espagnols, musiques arabo-andalouses, séfarades ou autres) ?
Cette journée d’études, invitant musicologues et chanteurs et chanteuses à dialoguer, permettra d’aborder ces différents points et de repenser les modalités d’interprétation de ces chants.
Programme de la journée disponible en téléchargement.