L'original et la copie : formes et fonctions de la contrefaçon

Contrefaire, dans le domaine artistique, est tout à la fois une action, une méthode et un outil visant à la reproduction d’une œuvre. Cette action met nécessairement en relation des acteurs parfois multiples et distants
géographiquement et temporellement, comme elle relie des œuvres dont il convient d’apprécier le degré de proximité. Car contrefaire revient, étymologiquement, à « reproduire en imitant « (contra facere). C’est donc bien la question de l’imitation et de la pluralité de ses manifestations qui est posée ici, ainsi que celle des choix esthétiques et stylistiques que sont amenés à faire les « imitateurs ».

Les questionnements sur les multiples interférences entre original (notion sujette à caution) et copie(s), sur leur relation et sur leur perception, traversent ainsi l’ensemble des champs de la création artistique depuis la mimesis aristotélicienne. Et il est vrai que l’histoire regorge d’exemples d’artistes qui ont copié les œuvres de leurs prédécesseurs, pour mieux se trouver et parfois se copier eux-mêmes (il suffit d’avoir à l’esprit les multiples toiles « inspirées de…» pour s’en convaincre).
Une relation simple en apparence, et qui pourrait être faussement résumée par une proposition linéaire associant un point de départ à un point d’arrivée, mais qui ouvre la voie à une multiplicité de questionnements que nous nous
proposons d’explorer lors de cette journée d’études.

Le programme de la journée est disponible en téléchargement.